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 Sens

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2 participants
AuteurMessage
Satsuki
Samurai
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Satsuki


Nombre de messages : 154
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Localisation : sur une planète de rêve (pas la Terre)
Date d'inscription : 31/01/2007

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MessageSujet: Sens   Sens Icon_minitimeSam 28 Fév - 16:20

Le château et l’armée

Le château s’étendait là, sur une colline, presque comme un cliché avec son donjon et ses hauts remparts sombres. De part et d’autre des versants de la colline, tout le monde s’activait chacun vaquant à des taches différentes. La forge, située en contrebas du château près de la forêt, était occupée par le forgeron et ses apprentis, de sa cheminée se dégageait une forte fumée. Une immense plaine prenait place autour, devant un bosquet, un peu à l’écart, des soldats s’entraînaient au maniement de l’épée. La grande porte et le pont-levis étaient ouverts, des gardes postés dessus laissaient passer les marchands partant faire leur échange au cœur du château, sur la place du marché. Dans les tours, les guetteurs surveillaient calmement la plaine, s’attardaient sur la forêt, et en contrebas, sous leur œil vigilant, s’activaient des paysans, pressés de finir la récolte. L’orage dont les nuages sombres dans le ciel annonçaient la venue n’éclate. Une veille femme criait après un enfant dissipé pour le rappeler à l’ordre et derrière elle une jeune femme récupérait les fruits tombés d’une charrette, tandis que les hommes finissaient de tailler les dernières parcelles de terres et remplissaient la dernière charrue avec les récoltes de la journée.

Près de la forêt, une armée venait de s’arrêter, alignée en bordure du bois. Sur un des chevaux, un homme de rang important puisqu’il arborait une cape de soie, un roi, probablement un prince, l’épée à la main faisait de grands gestes, des messagers retranscrivaient à l’aide de drapeaux colorés les ordres aux soldats éloignés. Les fantassins et les cavaliers s’agitaient, certains, comme pour intimider un ennemi invisible faisaient tourner leurs épées autour d’eux, ou peut-être simplement s’échauffaient-ils en préparation à l’attaque qu’ils allaient mener. Un petit groupe de soldats rigolaient, visiblement insensibles au danger ou ivre de peur car comme dans toutes batailles les pertes dans le camp des assaillants allaient être importantes. On pouvait lire deux sentiments différents sur le visage de chaque soldat : la peur grandissante à chaque seconde et l’ivresse du combat. Au milieu de ce silence bien agité, le prince figea son bras, levé, signalant ainsi que le départ des troupes approchait, l’attaque n’aillait pas tarder. Cette attente se faisait ressentir par l’attitude des soldats, ils serrèrent leurs épées, les cavaliers quand à eux se contentaient d’énerver leurs chevaux et enfin, le son tant attendu des trompettes résonna.

Or, au château, les guetteurs restaient muets, impassibles, occupés à scruter l’horizon. Quelques soldats avaient arrêté l’entraînement, ils étaient maintenant allongés dans l’herbe fraîche, inertes. Dans la forge, le bruit du martèlement des armes avait cessé, le calme avait repris sa place et l’absence de vent accentuait l’immobilité de la fumée noirâtre que la forge continuait de dégager, signe que le travail du forgeron n’était pas terminé. Les paysans avaient ralenti leur mouvement, l’orage ne semblait plus les menacer. Et les jeunes filles en avance sur le chemin du retour étaient figées, de telle façon qu’elles donnaient l’impression d’attendre patiemment l’arrivée des autres paysans.

L’armée n’avait pas bougé et avait perdu tout à coup sa férocité. Le bruit des trompettes s’était dissipé, le bras du prince était resté figé en l’air mais celui-ci ne provoquait plus le même impact sur ses troupes, il restait là, seul signe montrant la volonté de passer à l’attaque. Le visage serein des officiers s’accordait avec l’immobilité des chevaux. Les cavaliers ne donnaient plus la même impression d’excitation, l’exaltation du combat semblait être moins importante, les visages restaient durs mais l’absence d’animation provoquait un effet d’absence, l’immobilité soudaine ne semblait s’expliquer que par la peur soudaine du combat. Dans les rangs tous les soldats restaient figés.

La jeune fille resta figée pour se permettre un instant de réflexion. Elle prit du recul et observa les deux tableaux maintenant inanimés accrochés côte à côté dans la plus grande salle du musée. Elle soupira, à nouveau son pouvoir c’était manifesté. Pour la plupart du temps celui refaisait surface uniquement lorsqu’elle visitait des châteaux, des églises, lieux où l’histoire était forte et maintenant elle se surprit à voir qu’il s’initiait aussi dans les tableaux qu’elle observait. Elle ne pouvait pas dire qu’il lui rendait la vie pesante, étant passionnée par l’histoire cela animé ses journées. Elle ne savait pas exactement comment déclencher ses visions mais elle savait où elle pouvait les faire marcher, des lieux lui semblait propice. Mais tout n’était pas toujours aussi simple que ces deux tableaux, parfois ces visions étaient très dures et elle pouvait mettre plusieurs jours ou semaines pour les effacer légèrement de sa mémoire, mais elle n’oubliait jamais vraiment aucunes d’entre elles. La plus difficile de toutes ses visions la rendit différente et très renfermée sur elle-même. La seconde guerre mondiale était un gros pavé du programme de l’année, pour marquer le coup la visite des trois plages principales du débarquement avait été planifié aux sorties scolaires, dès qu’elle avait vu le lieu elle avait prétexté tous ce qu’il lui passait sous la main pour éviter d’y aller mais elle n’y échappa pas. Elle été descendu du bus stressé, priant pour que ses visions lui épargnes ce moment précis de l’histoire. Mais ce fut comme si un flot trop important de l’histoire s’était accumulé et à peine avait-elle posé le pied sur la plage qu’elle se retrouva transportée dans cette autre univers, comme à chaque fois tout le monde extérieur disparaissait et elle se retrouva au milieu du débarquement le 6 juin 1940. Elle avait beau être habituée, cette transportation la fit paniquée. Elle se coucha au sol, prit d’un espèce de réflexe inutile puisqu’elle n’interagissait jamais avec ses univers « parallèles ». Lorsqu’elle sortit du cauchemar dans lequel elle avait été plongée contrainte et forcée, elle se retrouva allongée à quelques mètres du bus. Quelques camarades de classes s’étaient regroupés autour d’elle, elle se releva d’une traite en les poussant pour qu’ils la laissent passer puis elle vomie, horrifiée et sous le choc de cette barbarie. Au vue de ses professeurs et de ses parents cet « incident » restait et restera une simple maladie du au trajet en bus.


Elle se dirigea vers l’arrêt de son métro pour rentrer chez elle, au calme. Elle ruminait, « à quoi peut bien me servir ce fichu pouvoir à la fin. Est-ce qu’il pourrait m’être vraiment utile un jour ? » Les haut-parleurs la sortirent de ses ronchonnements en annonçant l’arrivée de son métro au numéro 21, son arrivée. Elle joua des coudes afin d’atteindre les portes et allongea sa foulée pour franchir l’écart entre elle et la surface. Arrivée en haut de l’escalier elle prit un grand bol d’air et parcourra le reste du trajet qui la séparait de sa maison en marchant doucement. Les écouteurs qu’elle s’était collé dans les oreilles en sortant du métro lui permettaient de se couper de l’environnement qui évoluait autour d’elle, un moyen comme un autre pour faire le vide. Elle passa devant son parc mais ne s’arrêta pas. L’humeur du moment l’empêchait de se diriger vers son « petit coin de nature » comme elle l’appelait. Après avoir parcouru quelques dizaines de mètres elle pénétra dans un quartier et rentra dans une barre d’immeuble, grimpa les cinq étages qui la séparait de son apart’ et appuya sur la sonnette à plusieurs reprises. Elle perçut la voix de sa mère :
- J’arrive, j’arrive…
La porte s’ouvrit et elle aperçut sa mère le sourire aux lèvres.
- Ha, c’est toi ma chérie ! Tu rentres déjà ? lui demanda-t-elle en reculant pour la laisser rentrer.
- Ouais en fait le musée ne me plaisait pas trop.
- Ah, s’étonna sa mère, c’est toi-même qui m’avait dit que les peintres présentés t’intéressaient ?
- Bah, j’ai changé d’avis. C’est fréquent chez moi, tu devrais en avoir l’habitude ! ironisa-t-elle en enlevant ses chaussures.
- Tu as tout de même appris des choses nan ?
- Beaucoup d’œuvres considérées comme historique par le musée en raison des faits exposés fiable selon le musée arborent des faits historiques décalés, probablement à cause de la censure ou de la propagande.
- Oh là ma chérie, tu sais moi et l’art. Tu as vu ça sur les pancartes ?
- Nan, puisque que c’est une erreur.
- Je ne comprends pas, tu dis que le musée se serrait trompé ?
- Oui.
- Ah… fit sa mère avec un clin d’œil, encore et toujours ton intuition de future historienne !
- Tout à fait, répondit la jeune fille avec son plus grand sourire.
- Ma fille… soupira sa mère en rigolant, qu’est ce que ton imagination ne nous a pas encore fait ?
Puis sa mère se dirigea vers la cuisine. La jeune fille ramassa ses chaussures, les rangea et se dirigea vers sa chambre tout en réfléchissant à ce que venait de lui dire sa mère « c’est la seule réponse logique à ce qu’il vient de se passer » se dit-elle.
L’animation de ces deux tableaux la troublait. Ceux-ci ne représentaient pas forcement des faits historiques réels alors pourquoi ses visions s’étaient déclarées à la vision de ces deux tableaux. Elle se remémora les pancartes… C’était bien ce qu’elle avait pensé, le peintre avait dû représenter une scène réelle à laquelle il avait fait face. Si elle se rappelait bien, la pancarte expliquait que la peinture de droite présentée l’armée d’un prince, celui-ci avait engagé un peintre lorsqu’il était parti en guerre pour inscrire à jamais dans les mémoires la grandeur de son armée. Cette peinture, tout comme l’autre, avait été daté au moyen-âge, la peinture était donc contemporaine puisque l’armée semblait être tout à fait une armée du moyen-âge. Quand au château aucun doute, il présentait bien un quotidien du moyen-âge, l’inscription précisait qu’il s’agissait sans doute d’un château existant à l’époque, le même peintre avait dû être demandé pour œuvrer sous la demande d’un quelconque roi. Sa théorie, se confirmait donc, son pouvoir lui permettait de voir à travers les vrais tableaux, si les faits peints étaient fidèles à la scène vue par le peintre. De là, sa déduction lui semblait juste et les peintures exposées non loin, selon son hypothèse ne devaient pas présenter des faits fidèles à la réalité puisqu’après les avoir observé pendant de longues minutes son pouvoir ne s’était pas déclenché. C’était le cas de quelques œuvres, du même peintre dont elle ne se rappelait d’ailleurs plus le nom. Son raisonnement lui semblait tout de même encore bien bancal, elle s’accorda un deuxième moment de réflexion, mais comme elle en arrivait toujours à la même déduction elle s’arrêta là dans son raisonnement. Elle se décida donc à sortir de sa chambre au grand soulagement de sa mère.
- Tu as une petite mine. Es-tu fatiguée ? lui demanda-t-elle.
- Nan maman, ne t’inquiètes pas, juste un mal de crâne passager. Sans doute dû au métro, mentit-elle.
- Tu devrais sortir plus souvent ! lui fit remarquer sa mère. Rester enfermée n’est pas bon pour ta santé et ne ferra qu’accentuer ton mal de crâne.
- Facile à dire, se disait-elle mentalement, sans amies on se fait légèrement chier.
- AH, je ne t’ai pas dit ! annonça sa mère en la sortant de son monologue intérieur. Pour les vacances qui approchent nous avons …
- « nous », la coupa Naëlle, puisque je n’ai pas été consulté je dois donc en déduire qu’on part avec « l’autre » ?
Le visage de sa mère se durcit :
- « L’autre », comme tu l’appelles, à un nom !
- Désolée mais je n’arrive pas à l’enregistrer, autant que le personnage en générale cela dit en passant.
- Bref, coupa sa mère, je t’ai déjà dit clairement ce que je pensais de ton comportement envers lui et j’espère que tu ferras des efforts cette fois. Nous avons donc décidé, avec PATRICK, insista sa mère, de nous offrir un voyage. Souhaites tu savoir le thème ? demanda sa mère ne souriant.
- Si papa était là…
Sa mère la coupa :
- Mais ton père n’est pas là et peu importe ce que tu en penses nous partirons avec Patrick ! se fâcha-t-elle. Nous avons choisi les croisades, lança-t-elle sur le même ton, je lui ai dit que ça te passionnais et il a tout de suite accepté. Il fait des efforts LUI !
Sa mère allait partir mais elle se retourna, prit les mains de Naëlle et continua calmement :
- Il ne cherche pas à remplacer ton père, mais désir que vous vous entendiez bien, simplement.
- On part quand ? demanda Naëlle comme pour changer de conversation.
- Ah ! Je vois que tu restes tout de même intéressée, répondit sa mère en souriant. On part la première semaine des vacances de Pâques.
Naëlle acquiesça et repartit dans sa chambre.
Les croisades, oui, ce thème la passionnait mais confronter ses visions aux lieux historiques des croisades l’excitait et l’effrayait.
La dernière semaine de cours passa très vite. Pendant tout son mercredi, elle était allée à la bibliothèque afin de compléter ses connaissances sur les croisades. Elle avait ramené quelques livres et son enthousiasme faisait sourire sa mère. Elle arriva dans sa chambre alors que la jeune fille, allongée sur son lit, était plongée dans un de ses bouquins.
- Ma chérie ? appela sa mère.
- Qu’est ce qu’il y a maman ? demanda Naëlle en relevant la tête de son livre.
- Patrick arrive ce soir, vu que l’on part samedi matin s’était plus simple qu’il vienne directement à la maison aujourd’hui.
- Hum…
- Tu verras, s’enthousiasma sa mère, ces vacances là vont être inoubliables !
Naëlle acquiesça un peu à contre cœur et lorsque sa mère fut sorti de sa chambre elle se replongea dans son bouquin.
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Kaomyss7
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Localisation : Sur un pitit nuage, dans les bras d'un certaine personne, et j''espère bien pour toujours !!!!!!!!!!
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MessageSujet: Re: Sens   Sens Icon_minitimeMar 26 Avr - 14:29

J'adoore j'adoooreee trop orignal ;)
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